Rhodanie – Aeropolis – Recoller la montagne

LUX présente trois extrait de ses travaux :

RHODANIE

Rhodanie, port fluvial de l’épervière, Valence, 2010

Rhodanie est une série photographique de style documentaire qui suit le cours du Rhône sur plus de 850 km, depuis sa source, un glacier dans le Valais, jusqu’à ses embouchures en mer Méditerranée. L’artiste travaille sur les paysages et les modes de domestication des espaces naturels, afin d’observer les usages et les différentes formes de résiliences à l’œuvre auprès des habitants et des territoires traversés. Il construit ainsi un dialogue entre le paysage fluvial et l’espace frontière qui le borde, interrogeant ce qui se joue entre le fantasme d’une nature encore sauvage et son caractère profondément domestiqué.

AEROPOLIS

Aeropolis, Commande photographique nationale Les Regards du Grand Paris, Centre national des arts plastiques (CNAP) et Ateliers Médicis

Installation interactive numérique et analogique, le projet Aeropolis – Grand Paris s’intéresse aux trois principaux aéroports de Paris (Le Bourget, Orly et Roissy) et à leurs résonances sur l’ensemble de ce territoire métropolitain. Entrecroisant l’histoire à la réalité contemporaine, l’anecdote humaine à l’analyse documentée, Aeropolis regarde l’aéroport comme une ville hybride rejetée en périphérie, mais partie prenante des grands réseaux et enjeux urbains modernes, annonçant ses mutations possibles. Il offre une lecture critique du paysage, un voyage au sol, à la fois spatial et temporel. Il y explore ses limites, dans l’entre-deux, dans une lecture dialectique et dynamique des signes et des spatialités découverts. Une part importante du projet donne place aux acteurs, aux rencontres humaines, aux petites – comme à la grande – histoires qui se trament aux entours ou dans les interstices du « hub global ».

RECOLLER LA MONTAGNE

Recoller la Montagne, Résidence de création AC//RA – Archipel art contemporain – membre de l’association Altitudes – Maison Forte de Hautetour – Acquisition CNAP 2021

Ce projet développe une recherche sur des sites de montagne, et plus particulièrement sur les aménagements des pentes. Il s’articule autour de l’origine des lieux explorés et de leurs adaptations face aux changements climatiques, questionnant le rôle de l’homme dans la transformation directe comme indirecte du paysage. Bertrand Stofleth a construit ce projet en arpentant le territoire à la rencontre de nombreux spécialistes : glaciologues, pisteurs, scientifiques, guides, chercheurs autodidactes… L’ensemble ainsi produit révèle ce paysage façonné ; il interroge son dessin et ses usages à « l’ère de l’anthropocène ». Cette représentation dégradée des montagnes évoque paradoxalement leur progressive disparition simultanément à l’apparition de technologies les plus pointues de définition de leur relief. Aux côtés d’une série de photographies sont présentés trois volumes et une vidéo projetée dans un dispositif holographique.